Visite à THUN SAINT MARTIN pour les terminales
C’ETAIT IL Y A 100 ANS…
Lors d’une journée d’intégration, le jeudi 27 septembre 2018, toutes les Terminales ont été invitées à se souvenir des souffrances de la Première Guerre Mondiale qui se déroula entre 1914 et 1918. Cette guerre fut lourde en pertes humaines, qu’elles soient françaises ou allemandes.
Tout d’abord, nous sommes allés dans l’un des cimetières les plus importants de Cambrai, celui de la Route de Solesmes qui est un cimetière militaire allemand. Bien qu’il soit qualifié de « militaire » les jeunes qui y sont enterrés avaient à peine été formés au combat, et la plupart de ses jeunes ne voulaient pas partir au combat. Les personnes enterrées dans ce cimetière ont en moyenne entre 20 et 25 ans, sont de toutes les religions, et sont à des centaines de kilomètres de chez eux ; c’est pourquoi les gens viennent de nombreux pays pour voir ce cimetière. Si un soldat a été identifié, il aura une tombe avec son nom et prénom écris dessus, et ses proches pourront le retrouver dans le cimetière grâce a un classeur contenant le nom de chaque soldat enterré là-bas ainsi que son emplacement dans le cimetière. Pour ceux qui n’ont pas pu être identifiés, ils sont dans la fosse commune.
Ensuite, nous avons étudié l’histoire d’un jeune homme de 20 ans nommé Josef ENGLING, qui naquît le 5 janvier 1898 et qui fut tué le 4 octobre 1918, soit il y a 100 ans. Il est mort touché par deux obus (l’un la touché a la tête, l’autre au cœur) mais son corps n’a jamais été retrouvé - certains disent que son corps serait dans la fosse commune. Ce jeune homme avait des problèmes d’élocutions ainsi qu’une très grande taille (il faisait 1m89) ce qui lui valait d’être moqué par ses compagnons d’armes comme par des inconnus. Mais chaque fois qu’il perdait son sang froid, il allait ensuite s’excuser auprès de cette personne. Ce qui a permis à Josef d’être connu, c’est son journal intime. Son journal fut récupéré par ses camarades après sa mort puisqu’il sera le seul membre du groupe à avoir été tué lors de ce bombardement. Josef était le fils d’un fermier. Il est parti à la guerre en pensant que c’était pour la patrie. Ce courageux jeune homme aura finalement voulu donner sa vie pour la paix.
Nous avons ensuite marché environ 2,5 km pour mieux nous rendre compte de la longueur et de la dangerosité du trajet qu’a fait le groupe de Josef. Ce fut également l’occasion d’un temps de réflexion où nous avons essayé de mettre des mots sur la notion de réussite. Une manière simple et personnelle de suivre les pas de Josef qui lui, écrivait dans son journal, chaque jour, ses résolutions. Cette marche s’est finie à l’endroit exacte où Josef est mort.
Pour célébrer les 100 ans de la fin de la Première Guerre Mondiale, le jour de l’anniversaire de la mort de Josef ENGLING, un rassemblement international aura lieu à l’endroit exact où Josef est mort afin de rendre hommage à ce jeune homme mort pour la paix.
Léa TALBOT, élève de terminale
